YES
Article du point
Chroniques d'un début

Fin janvier 2020

C’est décidé ! Nous nous lançons dans l’aventure de la présidence de la nouvelle section PS de la Commune de Neuchâtel. Oh, pas tête baissée ! Ce n’est la façon de fonctionner ni de l’une ni de l’autre. Après sérieuse réflexion, avec la conviction bien ancrée que nous formerons un duo aussi complémentaire que dynamique, nous répondons oui, en pleine et indispensable confiance l’une dans l’autre. C’est un engagement. On fera de notre mieux, c’est certain.

Le 23, Comité cantonal de campagne.

(Le 24, trois premiers malades Covid-19 sont annoncés en Europe. Ils rentraient de Chine.)

Début février

Assemblée générale statutaire. Le Comité et une bonne soixantaine de camarades nous soutiennent. Nous voilà coprésidentes. Applaudissements, soulagement, enthousiasme. Au boulot !

Les camarades, en ateliers, approfondissent les thèmes retenus pour les élections communales. Échanges, débats, priorités. Sur la base de ces lignes directrices, des rédactrices et rédacteurs peaufineront le programme. On sent que ça démarre bien !

Mi-février

Les élections ont lieu en juin. L’échéance paraît raisonnablement éloignée, on sent bien qu’il n’y a pas trop de temps à perdre. Le Secrétariat cantonal veille au grain, fixe l’agenda, demande de le respecter.

Pause de midi de travail entre coprésidentes. On échange, on pose les premiers jalons, on précise ou arrête quelques échéances et modalités.

Ariane va présider le Comité de campagne de la section. On fait connaissance en douceur. A posteriori, aurait-on dû avoir la puce à l’oreille ? À la première rencontre, on ne « se bise » pas car elle sort d’un gros refroidissement. Un refroidissement, rien d’autre ! On est encore bien loin de la mi-mars… 

On se met à la recherche de candidates et de candidats pour l’Exécutif et le Législatif de la nouvelle commune. On interroge les élus actuels de Neuchâtel, CorcellesCormondrèche, Peseux et Valangin sur leur volonté de continuer. On rencontre les nouveaux membres… Les contacts sont intenses. La motivation intacte.

On se mobilise, on dresse en fichiers partagés une liste des démarches entreprises, avec état au jour le jour. La liste de candidat∙e∙s s’étoffe gentiment, au prix d’échanges d’e-mails, de conversations autour d’un verre, de rendez-vous après le travail, de peut-être, de j’hésite, de oui qui encouragent !

(Un rassemblement de 2500 personnes venues de toute la France se tient à Mulhouse. Match de foot BergameValence, en Italie. Les supporters espagnols festoient à Milan. Première centaine de cas Covid-19 déclarés en Italie. Premiers décès.)

Fin février/début mars

Le temps à disposition pour établir notre liste fond comme peu de neige au soleil ! La relâche du 1er-Mars contrarie un peu plus l’échéancier. Steven et Ariane suivent de près les étapes : réponse positive, formulaire personnel, photographe, total des candidatures… Mais on prend du retard.

Pas le choix : l’Assemblée générale de validation des candidatures est repoussée du 3 mars au 17. On informe le Secrétariat. Une rencontre entre candidat∙e∙s est fixée au 25 avril. La campagne avance d’un bon pas.

Le 3 mars, le Bureau et le Comité se réunissent comme prévu à Valangin. Moins de bises amicales, moins de confiantes poignées de mains. Trouble pour les un∙e∙s, méfiance naissante pour les autres. Tout le monde est assis côte à côte autour de la grande table.

(Le virus se dissémine rapidement. De nouveaux pays sont contaminés partout dans le monde. Le cap de plusieurs centaines de morts est franchi en Europe. Fin février, premiers cas en Suisse. Le 3 mars, premier cas confirmé à Neuchâtel. Le 6, premier décès en Suisse. Interdiction de manifestations de plus de 1000 participants. Premier décès en Espagne. En Italie du Nord, plus de 1000 cas recensés.)

Le 7 mars, un gros doute s’insinue… Il devient impérieux de le partager : et s’il était impossible de tenir notre AG le 17 ? On s’interroge, on hésite, on se renseigne...

Dans le doute, abstiens-toi ! dit le proverbe. Mais avant de s’abstenir, encore faut-il trouver une solution envisageable statutairement. Car les élections sont maintenues au 14 juin !
La relecture du programme de campagne et la rédaction du tous-ménages sont en cours. Les textes, d’excellente qualité, correspondent à nos objectifs.

Mi-mars

(Le 11 mars, l’OMS considère l’épidémie de Covid-19 comme une pandémie.)

Après avoir étudié dans l’urgence plusieurs autres solutions, en concertation avec le Bureau et le Comité de campagne de la section, nous adressons le 12 mars par e-mail une consultation urgente au Comité de section. La majorité se prononce pour annuler l’Assemblée du 17 mars. Et si chacun∙e a pu en prendre connaissance, la validation des listes, du programme de campagne et du tous-ménages est déléguée au Bureau, ce que permettent nos statuts, adoptés fin 2019.

(Le 13 mars, l’OMS déclare que l’Europe est l’épicentre de la pandémie. Le Conseil fédéral décide la fermeture immédiate des écoles. Distanciation sociale, gestes barrières, regroupement limité à cinq personnes, lavage régulier des mains, fermeture de tous les commerces non indispensables. Mot d’ordre : restez à la maison !)

La charte éthique à signer par chaque candidat∙e est validée. On recherche les scrutatrices et scrutateurs pour le 14 juin.

Le 14 mars au matin, séance photo pour les candidat∙e∙s au Conseil communal, rapide et efficace. Impossible de poser à la fois ensemble et à deux mètres les un∙e∙s des autres !

À midi, réunion du Bureau de la section chez et avec la présidente du Comité de campagne. À cinq, on fait le point de la situation, à la distance recommandée, éparpillés autour de la grande table de la salle à manger. Ce jour-là, on sent que quelque chose est en train de basculer.

Le 18 mars, le Conseil d’État décide de repousser les élections communales 2020.

(À 21 h, en applaudissant sur nos balcons ou à nos fenêtres, on remercie et on encourage les soignant∙e∙s et toutes les travailleuses et les travailleurs dans l’impossibilité de télétravailler… Souvent des métiers mal reconnus, mal rétribués. Tous permettent à la Suisse de fonctionner. Il faudra s’en souvenir.)

Fin mars/début avril

Le 20 mars, le Conseil fédéral confirme l’interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes. Nos rencontres seront désormais virtuelles. Des séances Skype réunissent le Bureau et la présidence du Comité de campagne de la section. On y traite des affaires courantes, on prend quelques décisions.

Mi-avril

(Le 16 avril, le Conseil fédéral annonce un « retour progressif à la normale », en trois phases, dès le 27 avril, « aussi vite que possible et aussi lentement que nécessaire ». Le 18, les décès en Europe dépassent les 100'000, soit près des deux tiers du total mondial. Aux États-Unis, plus de 30 000 morts.).

Le Monde est sonné. L’Histoire est en cours. Celle du coronavirus n’est pas terminée.

Les Chambres siègent en mai dans une vaste salle de Berne, pas au Palais fédéral. Le Grand Conseil neuchâtelois se réunit dans une salle adéquate, à La Chaux-de-Fonds. La démocratie suisse reprend petit à petit ses droits.

Le moment venu, camarades – bientôt –, il faudra nous mobiliser ! Sans hésitation. Et pas uniquement pour les communales mais bien sur la défense de nos valeurs socialistes.

Le temps d’après a commencé avant-hier.

Chroniques d'un début

NOUS UTILISONS DES COOKIES

En poursuivant votre navigation sur notre site vous consentez à l’utilisation de cookies. Les cookies nous permettent d'analyser le trafic et d’affiner les contenus mis à votre disposition sur nos supports numériques.