YES
Article du point
Droit de vote à 16 ans : oui à la jeunesse !

Comme membre du PSN, vous avez certainement entendu parler du droit de vote à 16 ans à de multiples reprises. Et pour cause : la première motion populaire sur le sujet a été lancée en 2009 par l’actuel député Baptiste Hunkeler, qui n’avait alors que 16 ans. Quelques passages devant le Grand Conseil et des milliers de signatures récoltées plus tard, nous touchons au but : le droit de vote à 16 ans sera soumis au peuple lors des votations du 9 février. Pour notre génération de jeunes socialistes, mener campagne sur un sujet qui a pareillement marqué notre engagement et qui est aujourd’hui soutenu par le législatif et l’exécutif cantonaux, par de nombreuses personnalités issues de différents milieux et par des partis politiques de gauche comme de droite suscite une émotion particulière.

Si le droit de vote à 16 ans nous tient tant à cœur, c’est d’abord parce qu’il valorise l’engagement de la jeunesse et lui reconnaît le droit d’être entendue. La mobilisation actuelle des jeunes sur des thématiques telles que le climat ou l’égalité femmes-hommes montre que cette partie de la population se sent concernée par le fonctionnement de la société dans laquelle elle vit. Le droit de vote à 16 ans s’inscrit ainsi dans l’optique défendue par la gauche et le parti socialiste de rendre notre démocratie plus inclusive et représentative.

L’une des principales réticences évoquées par les opposants au droit de vote à 16 ans est liée au décalage entre majorité civile et civique que son acceptation engendrerait. Pour eux, l’équilibre entre droits et devoirs serait rompu si un jeune de 16 ans pouvait voter mais n’était pas considéré comme un adulte à part entière d’un point de vue légal. Cette vision est simpliste et partielle. De nombreuses responsabilités et obligations sont reconnues de manière graduelle avant la majorité. Certains jeunes de 16 à 18 ans paient des impôts et cotisent pour les différentes assurances sociales. Tous peuvent conduire des véhicules, consommer de l’alcool et bénéficient de la majorité sexuelle. Ce changement de statut est notamment lié à la fin de l’école obligatoire, dont une des missions est de former des citoyen·ne·s, capables de prendre des décisions fondamentales pour leur avenir professionnel et d’appréhender le monde qui les entoure. Il semble dès lors qu’introduire le droit de vote à 16 ans ne perturberait pas un équilibre entre droits et devoirs déjà complexe et discutable, mais permettrait d’envoyer un signe de confiance fort à la jeunesse.

Enfin, le vieillissement démographique en cours signifie que ceux qui supporteront le plus longtemps les décisions prises aujourd’hui ont proportionnellement de moins en moins de poids lors des votations populaires. Selon Avenir Suisse (mes excuses pour la source…) : toutes choses étant égales par ailleurs, près de 50% des votant·e·s auront plus de 60 ans en 2025. Le droit de vote à 16 ans permettrait de compenser un peu cette évolution et de projeter notre société vers l’avenir.

La proposition soumise au peuple est celle d’un droit de vote « sur demande ». Les jeunes intéressé·e·s devront adresser une demande à l’autorité compétente afin de recevoir le matériel de vote. Avec cette précaution supplémentaire, que peut-on réellement craindre avec le droit de vote à 16 ans ? Rien, si ce n’est de permettre à des jeunes qui ont envie de s’exprimer dans le cadre démocratique de pouvoir le faire.

Alors, chères et chers camarades, à vous de jouer pour convaincre vos connaissances de glisser un grand OUI dans les urnes le 9 février !

Droit de vote à 16 ans : oui à la jeunesse !

NOUS UTILISONS DES COOKIES

En poursuivant votre navigation sur notre site vous consentez à l’utilisation de cookies. Les cookies nous permettent d'analyser le trafic et d’affiner les contenus mis à votre disposition sur nos supports numériques.