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Les communes, sur le terrain, comme de belle habitude

Trouver des solutions pragmatiques à des décisions qui leur échappent : la pandémie n’a pas bouleversé le quotidien des exécutifs communaux, qu’elle a rendu plus intense. Quelques épisodes marquants, à hauteur communale.

Garder le cap Pas le choix pour les communes : il a fallu assurer les prestations essentielles au fonctionnement de la collectivité. Impensable de fermer boutique pour le service des eaux, les guichets sociaux régionaux, la sécurité publique ou les crèches, entre autres exemples pour lesquels il s’est agi de trouver un équilibre avec les prescriptions sanitaires afin de protéger les employé∙e∙s.

Aide-toi et Berne t’aidera (ou pas) Les structures d’accueil extrafamilial ont rapidement dû fermer leurs portes, laissées entrouvertes pour les enfants des professionnels de la santé et de la sécurité, liste très restreinte sur laquelle les pressions des parents et des employeurs n’ont pas manqué pour un élargissement à d’autres secteurs. Ici aussi, il a fallu trouver le bon dosage, en partant du principe que la Confédération se montrerait sensible aux pertes de recettes drastiques subies. Elle l’a été, mais en réservant tant les RHT que le fonds extraordinaire de 65 millions de francs aux seules crèches privées. Tant pis pour les cantons et les communes romands.

La retraite, la vraie « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer au repos, dans une chambre », écrivait Pascal. Heureux, donc, les aînés confinés ! Toutefois, le décréter est une chose, s’en préoccuper une autre : en concertation avec le Canton, les communes ont veillé à s’assurer que leurs habitants de plus de 65 ans disposaient d’une solution pour faire leurs achats, régler leurs factures ou évacuer leurs déchets, et à défaut, à s’en occuper.

Il y a un peu plus, je vous le laisse ? La période n’a pas été avare en incohérences. Se frôler au rayon des fruits et légumes du centre commercial n’a pas été remis en question, le faire devant le stand du maraîcher, oui. Plusieurs communes ont trouvé matière à maintenir leurs marchés, en espaçant les stands et en occupant de façon inventive de l’espace public.

Faire front Il faudra du temps pour mesurer toutes les conséquences sociales et économiques de ces mois de ralentissement. Pour l’heure, le filet social a globalement tenu bon, les dizaines de milliards sortis de-çi de-là y contribuant. Sur proposition du Canton, les communes ont accepté d’augmenter le budget des mesures d’intégration professionnelle relevant de la facture sociale. Signe bienvenu de la solidité d’un système qui sera sans nul doute très sollicité au cours des mois à venir.

Va et découvre ton pays Sur fond de déconfinement, de fermeture des frontières et des structures de loisirs, enfin de conditions météo estivales, les Suisses ont visité la Suisse à l’Ascension et Pentecôte. Surchargeant ainsi certains sites touristiques et ne rechignant pas aux longues distances en voiture pour une marche de quelques heures. Les mauvaises habitudes reviennent vite, hélas.

Local is beautiful Non-facturation de l’usage du domaine public, geste sur les loyers commerciaux, soutien à l’économie de proximité : les communes ont agi à leur échelle pour soutenir l’économie locale, selon leurs moyens, qui sont variables. Sur ce terrain comme sur d’autres, l’enjeu est surtout d’inscrire une action dans la durée, avec une politique cohérente guidée non seulement par l’urgence, mais par des objectifs de développement, durable bien évidemment.

Les communes, sur le terrain, comme de belle habitude

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