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Parce que les compétences de base sont un droit !

Vous savez lire ce magazine ? Vous en comprenez le contenu ? Vous savez écrire ? Un mail, un message, une carte, un courrier administratif ? Vous savez calculer le rabais lors des soldes ? Trouver votre horaire de train et estimer l’argent qu’il vous restera une fois les factures payées ? Oui… évidemment ! Et pourtant…

 En 2003, une étude faisait état de 800 000 personnes qui rencontrent des difficultés avec la lecture, l’écriture, le calcul en Suisse. Cela représente 16 % de la population adulte du pays. C’est 1 adulte sur 6. C’est énorme ! Heureusement, les compétences de base et l’illettrisme sont entrés dans la loi[1]. Malgré cela, le combat est loin d’être gagné. Avec le renforcement de la numérisation d’une part, l’inflation administrative d’autre part, la complexité croissante de bon nombre de sujets, l’augmentation de l’individualisme au détriment des relations sociales ou encore la pandémie, une part de la population (grandissante ?) vit des difficultés dans son quotidien. Une part pour moitié née sur sol helvétique et qui est allée à l’école.

J’ai été confrontée à ce fait à l’université où, suite au mouvement politique lancé par l’association Lire et Écrire, une étude interne a été faite. J’ai alors découvert que oui, on peut être à l’université et avoir des lacunes en compétences de base. Depuis, j’ai découvert qu’on peut avoir socialement réussi, être un entrepreneur à succès et avoir des lacunes en lecture, en écriture et en calcul. De quoi questionner.

Aujourd’hui, je travaille dans cette association qui milite depuis plus de trente ans pour que chacune et chacun ait des compétences de base suffisantes pour être autonome dans son quotidien. Et je me rends d’autant plus compte du décalage grandissant entre compétences acquises et attentes de la société.

Dans le canton de Neuchâtel, l’association Lire et Écrire s’engage pour faire tomber le tabou, pour que le grand public ait conscience des faits et que les politiques en tiennent compte dans leurs actions. C’est notamment s’assurer que les guichets physiques ne disparaissent pas avec la numérisation de l’administration. C’est rappeler que les circulaires d’information doivent être écrites en langue facile à comprendre. Enfin, c’est oser dire que quand on veut, il faut parfois de l’aide pour pouvoir.

S’engager dans l’association, c’est s’engager pour que tout le monde puisse comprendre et participer à son quotidien. Que chacune et chacun soit capable de prendre part à la construction d’une société plus égalitaire et plus inclusive. Il est possible de s’engager comme bénévole dans les cours, ou pour la sensibilisation, ou encore pour la simplification de documents[1]. 

À l’occasion de la journée mondiale de l’alphabétisation, une action aura lieu autour du film Les Petites Victoires[3]. Venez nombreuses et nombreux pour soutenir l’action, nous rencontrer, vous informer et diffuser les faits pour que ça bouge !

[1] Loi fédérale sur la formation continue (LFCo) du 20 juin 2014, articles 13-16.

[2] lire-et-ecrire.ch/qui-sommes-nous/sections/neuchatel.

[3] 8 septembre, 17 h 30- 20 h, Cinéma Apollo, Neuchâtel ; 10 septembre, 9 h 30-12 h, Cinéma Scala, La Chaux-de-Fonds.

Parce que les compétences de base sont un droit !

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