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Pour un avenir sur notre planète, sortons de la logique néolibérale

Intenses feux de forêts en Grèce, chaleurs extrêmes au Canada, inondations dans notre canton sont des exemples de ce que nous avons pu observer ce seul été. Pas besoin d’être scientifique pour faire le lien avec le réchauffement climatique global, qui engendre toujours plus souvent des évènements météo exceptionnels. Les conclusions du rapport du GIEC viennent confirmer cet état de fait. Une planète en surchauffe. Une société en mal de solutions.

En Suisse comme presque partout, on ne peut qu’être pris d’un malaise face à la répétition des catastrophes car nous n’avons pas encore décidé d’une véritable stratégie face à la crise environnementale. Aucun plan concret, pas même une esquisse. Nous savons pourtant que pour préserver un semblant d’avenir à notre société, nous devons viser la neutralité carbone, sans quoi au défi écologique s’ajoutera une crise sociale. Un besoin d’une telle ampleur que même si la révision de la loi CO2 avait été acceptée, cela n’aurait pas suffi.

Car il faut bien le dire : sortir de l’impasse actuelle est impossible sans sortir de la logique néolibérale. Il est impératif que les mesures décidées provoquent la réduction effective des émissions carbone. Tant pis si cela ne fait pas le bonheur des partisans de l’économie de marché : sans planète viable, pas de marché !

Les seules mesures à avoir fait leurs preuves jusqu’ici concernent les bâtiments. Changement de combustibles de chauffage et isolation ont vraiment réduit les émissions de gaz à effet de serre. Hélas, la baisse est encore trop lente pour que l’on puisse fanfaronner en pensant que le programme bâtiment, dans sa forme actuelle, serait LA recette miracle.

Et les projets comme les financements doivent être publics pour garantir à toutes et tous l’accès à la neutralité carbone du logement. Le privé, largement à la traîne, offre très rarement aux locataires le choix des combustibles !

Une autre voie à creuser : notre rapport à la consommation. Notre façon de nous alimenter notamment : la chaine alimentaire mondiale pèse environ un tiers des émissions de CO2. Faire évoluer notre régime alimentaire deviendra une nécessité, comme en finir avec le honteux gaspillage alimentaire (200 000 tonnes de déchets par année). Non seulement pour réduire les gaz à effet de serre, mais aussi pour une gestion durable de nos ressources naturelles : sols, eaux et biodiversité doivent être préservés.

À quoi s’ajoute la consommation de biens, également déterminante. Containers et cargos maritimes, emblématiques de notre surconsommation, produisent 3 % des gaz à effet de serre. Des émissions cachées sous le tapis, intégrées dans aucune règlementation environnementale. Et qui nous appartiennent à toutes et tous : tant que nous ne consommons pas entièrement local, nous participerons au problème.

D’où l’impérieuse question : comment sortir de la logique néolibérale qui pousse à la surconsommation et au gaspillage ? Indéniablement par la solidarité et la redistribution des richesses. À l’échelle mondiale, le premier pour-cent de la population par le revenu est à lui seul responsable d’environ 15 % des émissions de CO2, selon l’ONU ; plus de deux fois la part des 50 % les plus pauvres.

C’est pourquoi il est grand temps de taxer l’enrichissement, de redistribuer davantage. Ce ne serait que solidarité et justice, cela aiderait à changer enfin de logique économique, à pouvoir espérer offrir un avenir à nos enfants. Cela tombe bien, un premier pas s’offre à nous : accepter l’initiative 99 %.

Pour un avenir sur notre planète, sortons de la logique néolibérale

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