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Une conférence climatique pour les membres des exécutifs et législatifs communaux

Au début de l’Anthropocène, notre civilisation ne paraît pas prête à effectuer les changements nécessaires à l’avenir de l’humanité. Notre cerveau est programmé pour préférer ce qui est avantageux, au détriment du futur lointain. Les échéances politiques ne sont pas compatibles avec l’horizon à vingt ans des enjeux planétaires. 

La mondialisation a fait naître des risques globaux, dont celui d’un effondrement systémique. La complexité des changements politiques et le manque de courage des décideurs face aux enjeux sociétaux le montrent, il est difficile de transformer nos sociétés vers un développement durable. 

Ce que notre système global a gagné en efficacité, il l’a perdu en résilience, cette «capacité́ d’un système écologique et social à absorber ou supporter une perturbation ou un stress, tout en gardant sa structure et ses fonctions grâce à des processus d’auto-organisation, d’apprentissage et d’adaptation » (Resilience Alliance). Cette approche permet de définir un changement de société sous un angle positif et à plus petite échelle. Sa panoplie d’outils pour penser différemment les systèmes productifs où nous sommes profondément inscrits apporte un peu d’optimisme. Il existe des chemins à inventer, pour nous adapter, rendre la vie plus juste. 

S’il faut s’engager à tous les niveaux, c’est au plan local que la résilience s’organise le mieux. La culture positive se crée à petite échelle, dans un quartier, une rue, une commune. Nous faisons partie de la base, l’action politique locale peut aider à transformer la société. Pour oser le changement, il faut de l’audace, du courage et s’informer! 

S’inspirant d’une démarche de Vernier (GE), notre groupe au Conseil général a prié le Conseil communal de Val-de-Travers de demander à l’Association des communes neuchâteloises (ACN) d’organiser une conférence climatique pour toutes les autorités communales, afin d’améliorer les connaissances des élu∙es. 

En matière de politique climatique, dans la promotion de la biodiversité ou la mise en œuvre des objectifs de développement durable (Agenda 2030), les communes détiennent de larges compétences. Leur volonté d’être actrices et moteurs de politiques énergétiques et climatiques au plus proche des citoyens leur permet de tester des solutions innovantes. Pour la gestion du territoire, la mobilité douce, le soutien au commerce de proximité, la culture et les sports, les communes jouissent d’une grande liberté, parfois rattrapée par des enjeux budgétaires qui pèsent lourd, en regard des charges courantes et des investissements, fortement contraints par les mécanismes de maîtrise des finances. Les choix devant lesquels se trouvent les élu∙es intègrent ainsi parfois trop peu les enjeux climatiques.

Notre résolution s’inscrit en écho aux engagements pris lors du congrès des 125 ans du PSN. Placer l’information sous l’égide de l’ACN la fait reposer sur des faits et des analyses scientifiques, dans une optique non partisane. Il s’agit aussi de se mettre en lien, de réunir les forces de nos territoires, de renouer le dialogue entre l’humain et l’environnement, de développer un sens commun, de réfléchir ensemble à la société que nous laisserons à nos enfants. 

Le 21 mars, la majorité de droite du Conseil général a refusé notre résolution… Nous espérons que nos camarades d’autres communes la reprendront ! Afin de participer, modestement, à la construction d’une société moins vulnérable, qui saura faire face aux changements climatiques et, même secouée, saura rebondir.

Une conférence climatique  pour les membres des exécutifs  et législatifs communaux

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