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Communiqué de presse | 21 septembre 2018
Cessons d’ignorer la pauvreté
Congrès du Parti socialiste neuchâtelois

La pauvreté ne fait que rarement la Une des médias. Pourtant elle existe. Elle est une réalité pour près d’un million de personnes dans notre pays. Alors que la pauvreté coûte pour celles et ceux qui la vivent, elle rapporte bien souvent à ceux qui pourfendent l’aide sociale, comme l’a rappelé Martine Kurth, secrétaire générale de l’Artias*, vendredi lors du Congrès du Parti socialiste neuchâtelois. Au côté d’Hubert Péquignot, directeur de Caritas Neuchâtel, et de Jean-Nat Karakash, conseiller d’État, elle avait accepté l’invitation du PSN à thématiser une réalité trop souvent dissimulée ou instrumentalisée.

« Les plus grands bénéficiaires de l’aide sociale sont ceux qui la pourfendent », a lancé Martine Kurth devant une centaine de socialistes réunis à Milvignes pour le Congrès du PSN. « Ceux qui sous-paient, laissant l’État payer la différence, mais aussi les propriétaires immobiliers qui perdent toute mesure dans la fixation des loyers. » À cet égard, elle a rappelé que 50 % des coûts totaux de l’aide sociale concernent les frais de logement. À cela s’ajoute le coût des primes d’assurance maladie, alors que les moyens de prévention et de lutte manquent et que le système de sécurité sociale est régulièrement attaqué par les majorités bourgeoises qui se succèdent.

Hubert Péquignot a, de son côté, rappelé les différents visages que prend la pauvreté, dont celui des centaines de milliers de travailleurs pauvres qui triment dans notre pays. Des travailleurs pauvres pour qui l’introduction du salaire minimum dans le canton de Neuchâtel est un premier pas dans la bonne direction.

Enfin, Jean-Nat Karakash a rappelé que la politique déployée contre l’exclusion sociale dans le canton de Neuchâtel l’est bien d’abord pour la société dans son ensemble et non pas à l’unique destination des bénéficiaires, comme certains se plaisent à le dire. Il a également relevé les difficultés à agir, mais aussi les pas en avant que le canton a réussi à faire malgré des finances difficiles.

Trois interventions saluées, trois messages qui doivent accompagner l’action du PSN dans les mois et les années à venir. S’il était essentiel pour le PSN de mettre en lumière une réalité que beaucoup souhaitent cacher, au-delà des mots, c’est bien dans l’action que le PSN continuera à s’engager.

* Association romande et tessinoise des institutions d’action sociale.

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