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Amnésie covidienne : Nos héros oubliés

La pandémie a frappé rudement, mis notre société à genoux, révélé ses failles : capacité hospitalière limite, soutien lacunaire, souffrance psychosociale… Mais des individus, des camarades, se sont révélés de vrais leaders.

On n’entend plus applaudir pour ceux qui luttent : patients, soignants, héros du quotidien. Nul n’a brisé le silence durant l’hiver de la deuxième vague. Il faut rompre ce silence, l’oubli menace l’avenir. Ce type d’évènement se reproduira… Soyons prêts !

Qui fait quoi ?

Mars 2020, l’armée livre des respirateurs aux hôpitaux. La Grande Muette communique sur son utilité contre la Covid-19.

Quand les hôpitaux publics peinent à renouveler leur matériel à cause de budgets serrés, l’armée débloque aisément des fonds. Cette manne n’aurait-elle pas dû revenir bien avant aux hôpitaux afin qu’ils puissent se préparer aux situations de crise ?

La crise sanitaire a montré une coordination nationale peu claire pour la population. Pourquoi l’armée gère-t-elle le matériel sanitaire destiné aux civils ? La coopération entre l’Office fédéral de la santé publique et la Conférence des directeurs de la santé s’est rodée dans l’urgence. Confédération et Cantons ne devraient-ils pas créer une agence civile commune, chargée des aspects opérationnels (pas de la recherche, il lui faut de l’indépendance), pour surveiller, coordonner et lutter contre les maladies émergentes ? À saluer, le projet BioHub (OMS-Suisse, mai 2021).

Nous avons eu la chance d’avoir des leaders présents, réactifs, humains. Nos élus de Gauche ont rappelé à la Droite qu’il faut prendre soin de la population et de l’économie.

Un domaine stratégique

Sur le terrain, les soignants s’épuisent à espérer une meilleure reconnaissance.

La santé exige un soutien suivi, pas ponctuel comme dans le contre-projet à l'initiative sur les soins infirmiers, qui omet un énorme problème : beaucoup de professionnels quittent la santé après peu d’années par ras-le-bol des conditions de travail. Malgré quelques concessions, la droite ne saisit pas l’enjeu : nous manquons de soignants, la crise Covid accélère ce déficit. Il manquera au moins 65 000 soignants en Suisse d’ici 2030.

Où trouver l’argent ? Acheter moins de jets ? Un seul F35A coûte dans les 100 millions, de quoi payer bien des soignants. Ce personnel, félicité par notre conseiller fédéral à la santé, a montré encore une fois sa valeur stratégique ces derniers mois.

La concurrence

Les hôpitaux usaient déjà d’artifices pour attirer les soignants, la pandémie a accru cette concurrence. Prochainement, notre canton sera mis sous pression par ses voisins : Fribourg crée des centres hospitaliers régionaux, Yverdon s’agrandit, Moutier se développe, Brügg (Bienne) sortira de terre d’ici 2028-2030. Nous cannibaliseront-ils pour satisfaire leurs besoins ? Avec la négociation de la CCT Santé 21 qui s’éternise, des soignants pensent à quitter Neuchâtel ou la santé.

Stabiliser, innover

Notre système pourrait se gripper, cette CCT est menacée de dénonciation en septembre. Le Service de la santé publique, qui surveille l’affaire, connaît les enjeux et va servir de médiateur.

Une fois une certaine stabilité retrouvée, les soignants rassurés, revenons à l’innovation, à la créativité. Ces deux qualités du canton marquent son système de santé : HE-Arc Santé (2002), CCT Santé 21 (2004), proches aidants (2015), AROSS (2018)…

Soyons encore plus novateurs à l’avenir! Notre parti sait entendre les idées et s’en saisir lorsqu’elles apportent une plus-value à la population, au canton et à son image. Place à l’avenir, à l’union. En Neuchâtel je crois !

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