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Bilan 2017-2021 du groupe des député∙e∙s : l’État consolidé, la confiance retrouvée

Au crépuscule de la législature du Grand Conseil 2017-2021, le Groupe des député∙e∙s dresse un bref bilan sous l’angle du Parlement cantonal. L’exercice, indispensable pour mettre en perspective les engagements du PSN envers la population et les réalisations concrètes, ne se prétend pas exhaustif. La réalité de la crise sanitaire sans précédent qui frappe notre société depuis plus d’un an nous rattrape néanmoins constamment et fera forcément paraître certaines priorités et actions initiales tantôt visionnaires, tantôt dépassées. 

Malgré de grandes difficultés liées à la situation financière précaire de l’État, la députation socialiste tire un bilan globalement positif et favorable. Nous pouvons nous réjouir d’une restauration de la confiance de la population envers l’État et de la consolidation du rôle social de celui-ci. Notre parti y a joué un rôle moteur. Nous éprouvons une fierté particulière de la mise en place du salaire minimum, devenu un exemple loin à la ronde, accompagnée d’une forte baisse du chômage. Nous nous félicitons du développement de nombreuses mesures de prévention, notamment dans la santé, l’insertion sociale et professionnelle et l’éducation ; nous y avons largement contribué. 

Même si des renforcements restent souhaitables, de nombreuses personnes sont sorties de situations précaires et les coûts à charge des collectivités ont pu être équilibrés. Les effets de seuil des subsides LAMal ont été drastiquement réduits et les soutiens aux familles augmentés grâce à l’action conjuguée du PSN et du Conseil d’État à majorité socialiste. S’y ajoutent la lutte contre le surendettement, les soins à domicile en psychiatrie et pour les personnes âgées ou en situation de handicap, la défense opiniâtre de la CCT Santé 21 pour tous les acteurs de la santé. 

La députation et les ministres socialistes ont contribué de façon décisive à tous les dossiers majeurs visant à pérenniser l’assise financière et le rôle de l’État, ce qui permet de garantir sur la durée les prestations à la population et d’investir dans l’intérêt des générations futures : assainissement de la caisse de pension de l’État, lissage des revenus, réserves en cas de choc conjoncturel, assouplissement des freins à l’endettement et à l’investissement, outils fonciers dans l’aménagement du territoire, crédits de plusieurs dizaines de millions de francs pour un ambitieux programme d’impulsion, investissements équilibrés entre les régions, etc. 

Par la réforme majeure de la fiscalité de 2019, nous avons soutenu le contrat-formation, l’élargissement de l’impôt foncier à tous les propriétaires d’immeubles de rendement et la diminution de l’impôt sur les revenus les plus bas, en contrepartie de concessions plus difficiles (notamment baisse du taux fiscal des personnes morales). 

Les député∙e∙s socialistes n’ont pas ménagé leurs efforts pour trouver des solutions aux dossiers complexes et sensibles qui divisaient les régions du canton, en particulier la politique hospitalière et la péréquation, dont le dénouement positif a contribué à apaiser les fortes tensions. 

Notre groupe a été particulièrement actif au sujet de l’égalité. Nous sommes à l’origine d’un congé paternité de 20 jours dans l’administration cantonale. Nous avons tenté, malheureusement en vain (soutiens défaillants sur notre gauche), d’introduire une élection paritaire femmes-hommes pour le Grand Conseil, puis la parité sur les listes électorales. Nous sommes intervenu∙e∙s sur l’égalité salariale et le congé maternité, et avons suivi de près l’accomplissement des objectifs de la loi sur l’accueil de l’enfance pour les places en structures d’accueil pré et parascolaire.

Les élu∙e∙s PSN se sont ardemment battus pour la culture inclusive, la médiation culturelle, la tenue d’états généraux de la culture et plus globalement pour un renforcement de la politique culturelle de l’État, celui-ci n’ayant mené aucune action notable de ce côté. Relevons notre action déterminante sur la préservation du patrimoine lors de l’élaboration de la nouvelle loi en commission. 

Sur la formation, la députation est régulièrement intervenue au Parlement pour marquer son suivi attentif et ses préoccupations, en particulier pour s’opposer à la fermeture dommageable de filières ou structures (une majorité du groupe a ainsi vivement combattu celle de la HEM et du CEFNA). Nous sommes intervenu∙e∙s à plusieurs reprises en faveur de l’Université et de nos hautes écoles, en vue d’en renforcer le rayonnement et le développement. Nous avons soutenu les projets d’éducation numérique, visant à ce que chaque jeune puisse se faire une place dans la société comme acteur culturel, social et économique. Nous avons accru les moyens dans l’enseignement spécialisé et le soutien pédagogique, permettant un accompagnement individualisé des élèves plus vulnérables. Nous regrettons néanmoins l’absence de valorisation salariale suffisante de tout le personnel enseignant, à l’image du personnel de la santé, deux grands champs professionnels mis à rude épreuve par la pandémie.

Il est impossible de relever ici les innombrables autres dossiers, souvent importants, parfois un peu moins, sur lesquels la députation socialiste a travaillé et qui émanaient du Conseil d’État – la plupart d’ailleurs issus des départements en mains socialistes – dans la santé, les finances, l’action sociale, l’éducation ou l’économie : dossier électronique du patient, regroupement des services de l’administration, fusion et renforcement des services informatiques, système d’information et de gestion de l’État, Mobilité 2030, révision de la loi cantonale sur l’énergie, etc. Ni malheureusement de faire figurer ici les dizaines d’interventions parlementaires émanant de notre groupe. Si l’on peut se réjouir de toutes celles qui, adoptées par le Grand Conseil, ont eu un réel impact, on regrette les autres, qui ont parfois échoué à quelques voix près à cause de divergences à notre gauche (étude d’un impôt sur les rendements immobiliers excessifs, ou d’un renforcement de l’imposition des grandes successions pour alléger l’imposition des revenus du travail). Espérons que toutes les interventions en cours de traitement mais tombées dans les oubliettes du Conseil d’État reprendront vie avec la prochaine législature ! 

Au cours de ces quatre années aussi passionnantes que bien remplies, les députées et députés socialistes ont engagé leurs convictions, leurs valeurs, leur temps, leur énergie et parfois leur santé pour accomplir leur mandat au plus près de leurs idéaux. La tâche n’est de loin pas toujours facile, mais c’est une chance et un honneur de porter la voix de chaque camarade du PSN, et de la population en général, au Parlement neuchâtelois. Nous espérons avoir été dignes de la confiance et des importantes responsabilités placées en nous et osons espérer voir notre députation renforcée au soir du 18 avril. Face à la crise, les idées que nous portons ont démontré toute leur pertinence et leur validité. Soyons plus que jamais solidaires !

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