Parti Socialiste Neuchâtelois

Je vous rassure : ChatGPT n’a pas écrit ce texte. Et pourtant, cette intelligence artificielle (IA) pourrait sûrement produire des éditos mieux rédigés que les miens. Sous peu, elle pourra nous imaginer un programme si on lui demande « rédige-moi un programme complet pour le PSN ». L’IA représente désormais un sujet politique incontournable… auquel il nous faut nous intéresser. 

Le Conseil de l’Europe définit l’IA comme « l’ensemble de diverses applications informatiques fondées sur différentes techniques, qui présentent des capacités communément et actuellement associées à l’intelligence humaine » – des algorithmes complexes capables de traiter un grand nombre d’informations et, surtout, d’apprendre et de se développer… comme le cerveau humain !

Sous l’angle politique, le premier élément à souligner est que ce « cerveau » a été créé par l’humain. Les algorithmes qu’il contient, les choix qu’il sera amené à faire dépendent de celui ou celle qui l’a conçu. D’où un risque que les décisions prises par des IA au sein de l’État (ou des entreprises privées) soient entachées d’un biais politique occulte, non débattu démocratiquement au préalable.

 Autre thème socialiste : l’impact sur le marché de l’emploi. Un très récent rapport du FMI juge probable que la révolution de l’IA touchera la moitié des emplois, avec un effet négatif sur les classes moyennes et positif sur les hauts salaires : en gros, elle renforcera les inégalités sociales.

Ces deux exemples d’impacts sur notre société nous l’apprennent : en tant que socialistes, nous ne pouvons ignorer l’IA. Des réflexions sur la réglementation [1]  de l’usage de cet outil (transparence, droit à un contrôle humain, débat démocratique…) et le renforcement de la redistribution des richesses sont des chemins sur lesquels il est temps de s’engager !

[1] Le groupe socialiste vient de déposer un postulat à ce sujet.