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La prospérité du canton est celle de ses régions

Neuchâtel a longtemps été vu au travers de la compétition entre Montagnes et Littoral. Devenu circonscription unique, doté de mécanismes de solidarité parmi les plus puissants du pays (il a les disparités les plus faibles après Glaris), il a réuni ses polices, son informatique et ses caisses de pensions publiques, ses services industriels, bientôt ses centres de formation professionnelle. L’action sociale et les transports ont un coût mutualisé, donc identique partout ; la santé relève largement du canton, prévenant les disparités. Ces mécanismes évitent la chasse aux bons et des mauvais risques et contribuent à une collectivité unie et solidaire.

Dans la période récente, le Val-de-Ruz et le Littoral ont vécu une dynamique positive : essor démographique, regroupements institutionnels, émergence d’acteurs-clés et d’une identité forte. Depuis les crises horlogères, les Montagnes et le Val-de-Travers ont davantage peiné à retrouver leur dynamisme démographique et économique, du fait surtout de leur éloignement relatif du Plateau. Quand les transports se développaient, les cadences s’accéléraient et les temps de trajet diminuaient, ces régions, souffrant du manque d’investissement en faveur de la mobilité, n’ont pu profiter des dynamiques concentrées en plaine. Faiblesse en voie d’être corrigée : la H10 a vu des investissements majeurs entre Neuchâtel et le Vallon, les cadences ferroviaires sont meilleures, la ligne directe Littoral-Montagnes refera bientôt de La Chaux-de-Fonds la ville la plus proche de Neuchâtel.

Reste que les antagonismes et les difficultés d’accès ont occulté les qualités et ressources de ces deux régions ; et parmi celles-ci, leur vie culturelle, variée, suscite créativité et ouverture. Omniprésente, la culture y est source d’activités, consolide le lien social, stimule la participation citoyenne et contribue à la qualité de vie. Et fait rayonner. En localisant à La Chaux-de-Fonds les services liés à la culture, au patrimoine, à l’architecture et à l’urbanisme, l’État donne un signe fort de sa volonté de valoriser ce potentiel. Faire de La Chaux-de-Fonds la première capitale culturelle de la Suisse en 2025 est non seulement une perspective légitime, c’est une formidable occasion de stimuler l’attractivité et la prospérité, de dépasser les difficultés du passé.

Et ces deux régions marient harmonieusement urbanisation et environnement naturel, offrant, outre la qualité de vie, un potentiel de développement durable. Les indispensables contournements routiers libéreront l’espace public et une offre de logements de qualité au centre des villes. La relation entre producteurs locaux et consommateurs va de soi, le tourisme doux se développe, avec la valorisation des spécificités au Val-de-Travers et à La Brévine, de l’urbanisme horloger au Locle et à La Chaux-de-Fonds.

Dans la nouvelle organisation du gouvernement, j’ai la chance de pouvoir mener la politique de développement des régions, la concrétisation des « accords de positionnement stratégique » entre elles et l’État, la relocalisation de l’administration cantonale et, lié à la péréquation, le débat sur le développement des territoires d’altitude. Les perspectives citées ici en font des sujets enthousiasmants et permettent à chaque Neuchâtelois∙e de nourrir sa fierté à l’égard de son canton et de la richesse de ses régions.

L’altitude ne sera ni un obstacle ni un handicap. Elle a donné à ses régions des caractéristiques fortes, que nous voulons valoriser. Tout est réuni pour réussir. Alors faisons-le, ensemble !

La prospérité du canton est celle de ses régions

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