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Loi climat

L’initiative pour les glaciers a été déposée en 2019. Son but : l’abandon des énergies fossiles et l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, adopté en 2015 et ratifié par la Suisse en 2017. En réponse à cette initiative, le Parlement a élaboré et accepté la « Loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique », appelée plus simplement loi sur le climat et l’innovation (LCI). Le comité d’initiative a retiré conditionnellement son initiative – pour autant que la LCI entre en vigueur. En bon lobbyiste du pétrole et du gaz, l’UDC a lancé un référendum contre la loi climat comme elle l’avait fait contre la loi CO2. Le peuple aura donc le dernier mot le 18 juin 2023.

En conformité avec l’Accord de Paris sur le climat, la loi fixe un objectif de neutralité carbone à 2050 avec des jalons intermédiaires.

Pour y parvenir, elle comprend deux mesures importantes. La première concerne les bâtiments. Ceux-ci représentent 26 % des émissions de CO2 en Suisse, notamment en raison des quelque 900 000 chauffages à mazout et à gaz encore en activité. Un budget de 200 millions de francs par année sur dix ans sera utilisé pour inciter financièrement les propriétaires à opter pour des systèmes de chauffage écologiques au moment du renouvellement de l’installation. Sans cette mesure, le risque est grand qu’ils privilégient la solution la moins onéreuse à installer – soit du gaz ou du mazout – même si, avec un système renouvelable, les coûts d’exploitation sont ensuite largement moins élevés. Cette mesure profitera donc également aux locataires, puisque leurs charges de chauffage diminueront.

Elle est également bonne pour l’indépendance énergétique de la Suisse en diminuant notre dépendance au pétrole et au gaz.

La seconde mesure concerne l’industrie, elle aussi responsable d’environ un quart des émissions de CO2. L’objectif est ici d’aider les entreprises qui seront les premières à tenter des approches innovantes en matière de réduction de leurs émissions, avec un budget de 200 millions par année jusqu’en 2030.

De plus, la loi prévoit que le Conseil fédéral présente des nouvelles mesures socialement acceptables pour poursuivre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Cette loi ne résout évidemment pas toutes les problématiques en lien avec le changement climatique. De nouvelles mesures en faveur des énergies renouvelables, d’autres pour diminuer notre consommation de biens importés (même s’ils ne comptent pas dans les émissions suisses) seront nécessaires. Et assurément, nous ne pourrons pas faire l’impasse sur une profonde réforme de la politique de mobilité helvétique.

Néanmoins, cette loi représente un pas dans la bonne direction. Elle introduit des changements qui n’impacteront pas le confort de la population et elle apporte des résultats concrets sur une part importante des émissions suisses.

Je vous invite à accepter la loi climat le 18 juin et à participer à la campagne, sur les stands et dans les autres actions pour soutenir le oui.

Loi climat

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