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« Mieux vivre à la retraite (initiative pour une 13e rente AVS) » : OUI !

« J’ai travaillé pendant 45 ans et malgré tout, je vais être pauvre ». C’est avec ce titre qu’un quotidien publiait un article dans lequel deux femmes depuis quelques années à la retraite témoignaient de leur quotidien et surtout de leurs difficultés financières. Ce type de cas n’a rien de marginal. En effet, selon une étude récente de Pro Senectute, 300 000 retraité·es, dont une majorité de femmes, vivent à la limite ou en-dessous du seuil de pauvreté ; plus d’une personne sur dix a recours à des prestations complémentaires. Une précarité qui n’a rien d’étonnant quand on sait qu’en moyenne, la rente (AVS et LPP) s’élevait en 2021 à 4070 francs pour les hommes, 2980 francs pour les femmes.

Cette situation n’est plus acceptable, d’autant plus que le mandat constitutionnel concernant le premier pilier qu’est l’AVS est clair : les rentes doivent couvrir les besoins vitaux. Cela démontre la nécessité d’un réel renforcement du 1er pilier ; c’est, rappelons-le, le seul pilier qui est financé de manière équitable et solidaire et qui n’est pas discriminatoire, notamment grâce aux bonifications de soins et d'éducation. Il s’agit bien d’un système solidaire car si chacune et chacun cotise selon son revenu, l’AVS profite davantage aux personnes ayant eu des bas et moyens revenus (plus de 90 % des retraité·es touchent une rente supérieure par rapport à ce qu’elles ou ils ont cotisé).

Malgré la précarité qui frappe de nombreux retraité·es, la majorité bourgeoise ne veut pas entendre parler d’une amélioration des rentes AVS. Elle l’a montré ces derniers mois, en refusant une indexation complète des rentes et en n’offrant aucun contre-projet à l’initiative pour une 13e rente. Elle a ainsi surtout montré son mépris des personnes précarisées à la retraite. C’est intolérable, scandaleux même, en pleine période d’inflation. Les loyers, l’énergie, les denrées alimentaires ne font qu’augmenter, de même que les primes maladie, qui prennent l’ascenseur depuis de nombreuses années, rendant les fins de mois de plus en plus difficiles pour les bas revenus, les familles tout comme les retraité·es. Dans ce contexte, la perte du pouvoir d’achat des retraité·es pourrait dépasser 8 %, soit l’équivalent d’une rente mensuelle. En acceptant l’initiative AVSx13, le peuple permettra d’augmenter les rentes de 8,3 % – sans impact sur les prestations complémentaires, le texte de l’initiative est clair à ce sujet.

Mais qu’en est-il du financement, me direz-vous ? L’AVS se porte bien, très bien même ! Ses réserves sont proches des 50 milliards de francs en 2023. Un niveau jamais observé depuis l’introduction de cette assurance sociale et qui pourrait atteindre les 70 milliards à la fin de la décennie. En effet, selon les projections, un excédent de 3,5 milliards de francs est attendu en 2026. Un montant qui pourrait couvrir en partie l’introduction d’une 13e rente mensuelle AVS (estimée à 4,2milliards). De plus, des solutions complémentaires existent pour garantir le financement à plus long terme. Une cotisation des salarié·es et employeurs de 0,4 % supplémentaire permettrait par exemple une rentrée annuelle de 5,6 milliards. Mais alors pourquoi la majorité bourgeoise peint-elle toujours le diable sur la muraille à propos de la situation financière de l’AVS ? Tout simplement parce qu’elle veut démanteler un système solidaire et équitable qui ne profite qu’à ses bénéficiaires.

Le 3 mars, il s’agira de voter OUI à la 13e rente AVS, pour rendre un peu de dignité aux retraité·es.

« Mieux vivre à la retraite (initiative pour une 13e rente AVS) » : OUI !

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