Après de longs débats houleux et une tension palpable dans la salle du Grand Conseil lors de la session du 30 septembre, quelle joie d’apprendre que notre motion pour la contraception gratuite pour les moins de 30 ans a été adoptée ! Plusieurs membres de la Jeunesse socialiste neuchâteloise suivaient les évènements en ligne et ont crié victoire à l’annonce des résultats.
Une victoire collective
Cette avancée majeure est le fruit d’un travail collectif avec nos membres : de la conception du projet jusqu’au dépôt à la Chancellerie en passant par la récolte de signatures sur les marchés et la distribution de préservatifs customisés. Notre section a réussi à faire adopter une mesure essentielle pour la santé des jeunes de notre canton, alors même que le sujet, déjà débattu au niveau fédéral, n’avait jamais abouti. Un heureux résultat, qui suscite une grande fierté.
Tout au long de la campagne, puis après l’adoption de notre motion, nous avons reçu de nombreux encouragements et des retours positifs de la part de la population. Ces marques de soutien nous réchauffent le cœur et confirment l’importance du combat mené. La forte reprise médiatique de cette victoire a également mis en avant le travail effectué par notre section et apporte la preuve que la jeunesse a bel et bien le pouvoir d’influencer la politique.
Une question de santé et d’égalité
Face à la hausse inquiétante des maladies sexuellement transmissibles et à la baisse de l’utilisation du préservatif chez les jeunes, il devient urgent d’améliorer l’accès à la contraception. Nous attendons donc avec intérêt la mise en œuvre du projet par le Conseil d’État, tout en nourrissant déjà plusieurs pistes de réflexion. Il pourrait s’agir par exemple d’une institution publique chargée de la distribution ou du remboursement des moyens de contraception. Cette structure serait encadrée par des professionnel·les de la santé qui non seulement délivreraient les contraceptifs mais assumeraient également un rôle d’écoute et de sensibilisation des jeunes aux risques liés à l’absence de protection.
Un accès gratuit à la contraception représenterait également un véritable soulagement pour les jeunes femmes de notre canton, qui portent encore trop souvent à la fois la charge mentale et la charge financière de la contraception. C’est d’ailleurs un reproche que j’ai plusieurs fois entendu lors de la récolte de signatures, notamment lorsqu’une femme, promenant son enfant en poussette, m’a encouragée à « faire signer les hommes aussi, pour qu’ils prennent enfin leur part de responsabilité ».
Contrairement à ce que la droite prétend, ce financement public ne conduirait pas à la banalisation de la pilule, celle-ci restant soumise à la prescription médicale. En revanche, d’autres moyens contraceptifs, tels que le stérilet ou la contraception masculine, pourraient être remboursés et ce faisant, gagner en visibilité et en popularité auprès des jeunes générations.
Une promesse pour l’avenir
Nous tenons également à remercier le Parti socialiste neuchâtelois pour son soutien constant et pour la place qu’il nous accorde au sein de la politique cantonale. Nous nous réjouissons déjà de nous lancer dans de nouveaux projets avec la même énergie et la même détermination pour faire bouger les lignes. La Jeunesse socialiste restera toujours présente pour assurer la relève et porter les messages qui lui sont chers, tel que celui inscrit sur les préservatifs distribués lors de la campagne : « Faites l’amour, pas la guerre ! »