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Non à un chèque en blanc pour des avions de luxe !

En septembre, nous devons nous prononcer sur l’acquisition de nouveaux avions de combat au prix exorbitant. Au milieu d’une pandémie mondiale, le Conseil fédéral nous conseille de l’accepter, au nom de la sécurité. Un mot que l’on aura beaucoup entendu, mais qui semble difficile à mettre en lien avec la sécurité aérienne, encore plus en cette période troublée.

La crise Covid-19 a montré quels sont les secteurs qui ont réellement besoin de protection et ce que nous pouvons faire pour protéger celles et ceux qui veillent à notre approvisionnement, à nos soins, et j’en passe.

On parle d’investir 6 milliards de francs pour des avions de combat. Cette somme, qui nous paraît énorme, n’a pas l’air d’effrayer la droite bourgeoise. Pourtant, il semblerait que chaque proposition allant dans le sens de renforcer l’État social ou même de limiter certaines inégalités soit refusée par la même droite, à tous les échelons. Elle trouve toujours que cela coûte trop cher. Mais alors pourquoi, lorsqu’il s’agit d’avions de combat de luxe et de protection, cela n’a-t-il plus l’air important ?

Nous ne voulons pas investir dans des avions de combat pour « garantir » notre sécurité, nous voulons investir dans la lutte contre le réchauffement climatique, en faveur de l’égalité des chances et dans la santé. « Protéger » l’espace aérien ne réglera rien ; investir pour un futur plus social, plus respectueux de l’environnement nous fera avancer dans la bonne direction. Évidemment, c’est aussi cela qui fait peur à la droite, car en allant vers plus d’égalité, on lui enlève petit à petit ses privilèges.

L’idée de signer un chèque en blanc pour des avions de combat de luxe fait partie du problème. Comment pouvons-nous décemment accepter l’achat d’avions qui ne seraient utiles qu’en cas de guerre aérienne sans connaître le montant exact ? Surtout sachant qu’il existe d’autres avions, moins chers, plus écologiques, répondant mieux au besoin de sécurité aérienne.

En parlant de sécurité aérienne, celle-ci n’est nullement remise en cause, il est évident que nous devons être munis d’avions permettant d’assurer la sécurité de toutes et tous, dans les airs et sur terre. Seulement, ce sont bel et bien des avions de combat. Quel signal envoyons-nous, alors même que nous répétons fièrement être un pays neutre ?

Les vraies menaces pour la Suisse, bien réelles, sont tout ailleurs. Elles comprennent le réchauffement climatique, les différences de revenus qui augmentent et la pauvreté grandissante, le manque de moyens dans les soins alors même que nous ne sommes pas encore sorti∙e∙s d’une pandémie mondiale. Quelles sont réellement les priorités de nos élu∙e∙s, lorsqu’au lieu de nous assurer des retraites dignes, d’interdire les investissements dans les énergies fossiles ou d’ouvrir nos frontières à celles et ceux qui fuient des guerres, ils et elles sont prêt∙e∙s à investir dans des avions polluants, dangereux et bien trop coûteux pour la réalité de la Suisse ?

En septembre, nous avons le choix de refuser un pas de plus vers l’armée, la pollution et la banalisation du luxe. À nous de ne pas nous laisser avoir, de continuer à insister pour que cet argent soit investi dans des projets sociaux, intergénérationnels, solidaires et ouverts sur le monde. Face aux menaces que représente la droite bourgeoise, avec ses délires d’autodétermination, refusons de nous munir d’armes de combat comme ces avions. Votons et faisons voter.

Non à un chèque en blanc pour des avions de luxe !

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