Le Parlement s’est prononcé sur de nombreux objets lors de la session du Grand Conseil des 25 et 26 juin. Retour non exhaustif sur certains dossiers importants.
La session du Grand Conseil du mois de juin fait généralement la part belle aux comptes de l’année précédente. Ceux de 2023, discutés au Parlement les 25 et 26 juin 2024, ont mis en avant un résultat réjouissant pour notre Canton, avec des chiffres noirs qui traduisent une bonne conjoncture. Toutefois, le groupe socialiste n’a pas manqué d’être interpellé par l’écart entre le budget, souvent précautionneux sinon pessimiste, et les comptes, bénéficiaires. Par la voix de Corine Bolay Mercier, le groupe a souligné la nécessité de proposer des budgets plus proches des réalités financières et d’éviter la politique de l’écureuil – d’autant plus lorsque la population s’appauvrit et voit son pouvoir d’achat diminuer !
Parmi les autres objets à l’ordre du jour, les député·e·s socialistes ont également soutenu la stratégie informatique de l’État avec une enveloppe financière certes revue à la baisse mais qui se monte tout de même à 60 millions de francs. Sans remettre en question la nécessité de procéder à des réformes d’envergure pour être à la hauteur des enjeux actuels en la matière, « est-ce que rien n’est trop beau lorsque l’on parle de développement informatique ? » s’est interrogé le président de groupe Antoine de Montmollin. Que de tels investissements soient possibles reflète la bonne santé financière de l’État, qui devra également permettre des actions significatives dans le social et l’écologie. Soucieux de préserver la santé au travail face à la digitalisation croissante, le groupe a déposé un postulat demandant au Conseil d’État d’identifier les mesures nécessaires pour ce faire – postulat qui a été accepté à une courte majorité.
Le Parlement a unanimement soutenu la première offensive de mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers. Cette première phase mettra l’accent sur la formation afin de répondre à la pénurie de personnel de soins. Pour Anne Bramaud du Boucheron, porte-parole du groupe socialiste sur cet objet, les institutions qui participeront à cet effort en accueillant des personnes en formation doivent être accompagnées par l’État pour pouvoir continuer à remplir leurs tâches quotidiennes. Le groupe a souligné la nécessité de veiller à la valorisation des formations, des compétences et des salaires, et ne manquera pas d’être vigilant à propos de la deuxième phase, qui concernera les conditions de travail.