Communiqué de presse | 20 octobre 2023
Pour la sécurité et la qualité de vie de Boudry, des mesures communales, cantonales et fédérales sont indispensables !

Le PSN et le PS Boudry, présents à la séance publique sur le Centre fédéral pour requérants d’asile (CFA) à Boudry mercredi soir, ont été fortement touchés et inquiets des témoignages entendus. La situation actuelle ne peut perdurer et des mesures fortes de la Commune, du Canton et de la Confédération sont exigées à très brève échéance.

En février dernier, le groupe socialiste, suivi par le Grand Conseil, avait demandé que les mesures de sécurité autour du centre soient renforcées à très brève échéance, que le nombre de personnes accueillies sur le site soit réduit et qu’une médiation sociale soit mise sur pied. Une intervention à Berne dans le même sens avait également été co-déposée par le Conseiller national Baptiste Hurni. Dans les mois qui ont suivi, la sécurité a été effectivement renforcée et, depuis, le nombre de personnes accueillies a été sensiblement réduit. L’engagement de médiateurs·trices sociaux a par ailleurs été annoncé.

Il ressort toutefois des témoignages entendus ces dernières semaines, et largement confirmés lors de la séance publique de mercredi soir, que malgré ces premières mesures, des comportements inacceptables persistent. Plusieurs cas de harcèlement ou d’agressions, principalement contre des femmes, ont notamment été constatés. Ils sont le fait d’une petite mais hélas très active minorité de personnes qui gravitent autour du CFA, dont les agissements doivent cesser au plus vite, avant qu’ils ne jettent le discrédit sur toute la population du centre d’accueil, dont l’immense majorité ne demande qu’à mener une existence paisible, à l’abri des dangers qu’elle a fui. Le PS ne peut en aucun cas accepter que cette situation perdure.

Des mesures immédiates et sécuritaires sont exigées des trois exécutifs, sans que la question des coûts ou de leur répartition ne doive être déterminante à ce stade :

  • Une présence en continu de personnel de sécurité dans le tram et le bus reliant Boudry à Perreux ;
  • La mise sur pied d’un moyen de transport de substitution lorsqu’il n’y a plus de bus le soir à l’arrivée des trams (bus, navette sur demande…) ;
  • La reprise de l’éclairage public au moins jusqu’à une heure du matin sur tous les axes de passage à pied de la population ;
  • L’analyse de la pertinence de l’installation de vidéosurveillance dans les quelques endroits sensibles de la Commune.

À plus long terme, le PS est convaincu que l’accueil des personnes réfugiées sur notre sol ne doit et ne peut pas cesser. Il est de notre devoir humaniste de ne pas laisser mourir ou souffrir les personnes qui fuient une persécution en fermant « simplement » nos frontières comme le demandent certains.

Une réflexion doit cependant être menée sur deux aspects au moins de la politique d’asile suisse :

  • Un accompagnement social et intégratif beaucoup plus fort doit être mis sur pied dans les centres. Les personnes qui résident dans les centres sont les premières victimes de violences qu’on constate de l’extérieur et qui sont perpétrées par une minorité de requérants. Il s’agit de donner aux résident·e·s le droit de vivre dignement, en recevant des soins, une formation et des occupations appropriées. Les mesures de médiation sociale avec la population locale doivent également être drastiquement renforcées.
  • Le système d’asile actuel, qui aboutit à des grands rassemblements de personnes de cultures et vécus très hétérogènes, parfois dans des petites communes, participe à la création des tensions effectives. Une meilleure répartition des requérant·e·s sur le territoire suisse, dans des centres plus petits, permettrait à la fois de donner une taille humaine à ces lieux de vie, mais également de renforcer leur acceptabilité auprès de la population locale. Elle s’inscrirait dans le principe de solidarité intercantonale aujourd’hui peu respecté.

Une grande majorité de la population boudrysanne s’est toujours montrée très ouverte et tolérante envers le centre d’asile fédéral installé dans la commune. Le parti socialiste est ainsi convaincu que tout doit être mis en œuvre pour préserver cette volonté d’accueillir des personnes qui fuient la guerre, l’horreur et la persécution.

Pour la sécurité et la qualité de vie de Boudry, des mesures communales, cantonales et fédérales sont indispensables !

NOUS UTILISONS DES COOKIES

En poursuivant votre navigation sur notre site vous consentez à l’utilisation de cookies. Les cookies nous permettent d'analyser le trafic et d’affiner les contenus mis à votre disposition sur nos supports numériques.