Le PSN et le PS Boudry, présents à la séance publique sur le Centre fédéral pour requérants d’asile (CFA) à Boudry mercredi soir, ont été fortement touchés et inquiets des témoignages entendus. La situation actuelle ne peut perdurer et des mesures fortes de la Commune, du Canton et de la Confédération sont exigées à très brève échéance.
En février dernier, le groupe socialiste, suivi par le Grand Conseil, avait demandé que les mesures de sécurité autour du centre soient renforcées à très brève échéance, que le nombre de personnes accueillies sur le site soit réduit et qu’une médiation sociale soit mise sur pied. Une intervention à Berne dans le même sens avait également été co-déposée par le Conseiller national Baptiste Hurni. Dans les mois qui ont suivi, la sécurité a été effectivement renforcée et, depuis, le nombre de personnes accueillies a été sensiblement réduit. L’engagement de médiateurs·trices sociaux a par ailleurs été annoncé.
Il ressort toutefois des témoignages entendus ces dernières semaines, et largement confirmés lors de la séance publique de mercredi soir, que malgré ces premières mesures, des comportements inacceptables persistent. Plusieurs cas de harcèlement ou d’agressions, principalement contre des femmes, ont notamment été constatés. Ils sont le fait d’une petite mais hélas très active minorité de personnes qui gravitent autour du CFA, dont les agissements doivent cesser au plus vite, avant qu’ils ne jettent le discrédit sur toute la population du centre d’accueil, dont l’immense majorité ne demande qu’à mener une existence paisible, à l’abri des dangers qu’elle a fui. Le PS ne peut en aucun cas accepter que cette situation perdure.
Des mesures immédiates et sécuritaires sont exigées des trois exécutifs, sans que la question des coûts ou de leur répartition ne doive être déterminante à ce stade :
À plus long terme, le PS est convaincu que l’accueil des personnes réfugiées sur notre sol ne doit et ne peut pas cesser. Il est de notre devoir humaniste de ne pas laisser mourir ou souffrir les personnes qui fuient une persécution en fermant « simplement » nos frontières comme le demandent certains.
Une réflexion doit cependant être menée sur deux aspects au moins de la politique d’asile suisse :
Une grande majorité de la population boudrysanne s’est toujours montrée très ouverte et tolérante envers le centre d’asile fédéral installé dans la commune. Le parti socialiste est ainsi convaincu que tout doit être mis en œuvre pour préserver cette volonté d’accueillir des personnes qui fuient la guerre, l’horreur et la persécution.