Il y avait déjà Godot. Voilà que s’ajoute désormais au théâtre de l’absurde l’attente des fonds d’indemnisation forfaitaires en faveur de la culture. Un camouflet lancé au nez des actrices et des acteurs culturels neuchâtelois.es, mais également à celui du Grand Conseil qui avait pourtant unanimement accepté une recommandation demandant au Gouvernement la mise sur pied de mesures de soutien complémentaires aux aides fédérales.
Un chiffre : 700'000. Soit la somme débloquée en 2020 par le Conseil d’État pour sauver une grande partie du monde de la culture et celles et ceux qui le font vivre, frappés de plein fouet par les conséquences de la pandémie. Quid des mois qui suivront? Rien. Rien, et ce malgré les légitimes signaux d’alertes lancés par la FNAAC, et relayés par le Grand Conseil en mars dernier.
Ce serait mener un faux procès que de juger l’action gouvernementale à l’aune de la crise sanitaire, qui a obligé les autorités à prendre des décisions regrettables, mais souvent à la hauteur des défis auxquels elles étaient confrontées. Cependant, ces décisions étatiques n’en demeurent pas moins scellées aux responsabilité des autorités et leur devoir de soutien à une profession et un domaine qu’elles ont-elles-mêmes davantage fragilisé. Invoquer les mesures fédérales pour diluer ses responsabilités, représente un cruel manque de solidarité, d’autant que de nombreuses aides existantes ne sont pas adaptées au monde de la culture ou n’ont été valables que pendant une période limitée de la crise.
Le Parti Socialiste Neuchâtelois s’inquiète de cette situation, et ne peut que regretter les décisions du Conseil d’État en la matière, qui reflètent peut-être moins le désintérêt de sa part pour un secteur essentiel de notre Canton, que la nouvelle ligne politique générale de l’Exécutif qui semble faire peu cas de la détresse des uns et des recommandations des autres.
La culture était, est, et restera pour le PSN un domaine essentiel. Au même titre que la solidarité.